L’Association des Villageois de Ndem (AVN) - Sénégal
A-Freak-A collabore depuis ses débuts en 2003 avec l'Association des Villageois de Ndem au Sénégal. Ce petit village du Sahel s'est organisé depuis 1986 en coopérative pour redynamiser l'activité en zone rurale et de surcroît aride. L'association a obtenu l'agrément d'ONG en 2005 et tient d'exemple au Sénégal et à l'international pour son dynamisme sur les cinq volets qu'elle soutient : la santé, l'éducation, le micro-crédit, l'agriculture et la création artisanale.
À l'origine de cette coopérative, la volonté d'employer le secteur artisanal comme levier pour lutter contre la désertification et l'exode rural que connaissait ce village enclavé. En relançant l'activité traditionnelle de tissage, la coopérative a réussi petit à petit à gagner ce pari en pourvoyant aux villageois des emplois stables et décemment rémunérés. En plus du tissage, des ateliers de teinture et de confection ont été créés au village afin de valoriser une matière première locale en un seul et même endroit, coordonné par une régie centrale coopérative.
Progressivement, la coopérative a élargi son domaine d'action en réalisant aussi des travaux de vannerie, de recyclage du fer et de menuiserie. Elle a également mis en place un système original et durable de combustible pour pallier à l'emploi du bois dans cette zone aride. Des coques d'arachide broyées et mélangées à de l'argile sont employées désormais pour un usage domestique ou professionnel au sein des ateliers de teinture. Pour assurer un avenir aux jeunes du village, le projet d'un centre de formation professionnelle est en train de voir le jour.
Outre tous les emplois créés au village et dans ses alentours, plus de 300 sur l'ensemble des ateliers, tous ces efforts ont permis à la communauté villageoise de construire deux châteaux d'eau, de créer une école primaire et un collège, de financer une mutuelle locale de micro-crédit et un dispensaire. Le village dispose désormais de jardins maraîchers biologiques ainsi que de sa propre boulangerie et relance des activités agricoles traditionnelles comme l'arachide, le mil et le coton biologique.
En novembre 2010, les coupures répétées d'électricité qui ont endommagé la pompe d'un forage, ajoutées aux besoins accrus de consommation d'eau pour les habitants et les ateliers, l'un des châteaux d'eau est hors service, privant plus de 800 personnes d'une source de proximité. L'eau devient un enjeu crucial pour le bon fonctionnement de la coopérative. Nous travaillons ensemble à la construction de projets de récupération des eaux de pluie et du traitement des eaux de rejet de la teinture.